En visitant des personnes très âgées à domicile en milieu rural, j’ai été marquée par la frontière forte et invisible entre les intérieurs et l’extérieur, cette chose qui les conduit avec l’âge à rétrécir les lieux traversés, rétrécir les espaces pour se sentir plus assuré, voire ne plus sortir du tout. Eviter les terrains gravillonés, le vent du nord, les champs sans rien pour se rattraper, la chaleur de l’été.
J’ai demandé à chacun.e de bien vouloir me montrer son paysage du Trièves, celui visible de la fenêtre ou bien plus loin, et de m'y conduire.