Nadine Barbançon est née en 1972 à Cluses (74). Après des études universitaires de Communication audio-visuelle, c’est un passage à la School of Art and Design (Angleterre) en 1994 qui cristallise son parcours autour de la Photographie. De retour en France, entourée d’artistes (compagnies de théâtre (le Groupe O, Alter-Nez, MoskaÏ Theatre, Trio Mineur, Le collectif un euro ne fait pas le printemps, Droguerie Modern Théâtre, Cie La Saillie), poètes et écrivains, (Fernand Garnier, Yves Béal, Yves Gaudin), musiciens et compositeurs (François Thollet, Spacious Diamond, les Passeurs ), artistes paysagistes (Stefan Grundner/ Allemagne), elle démarre un travail photographique en y associant souvent d’autres supports au coeur de projets collectifs d’artistes (collectif un euro ne fait pas le printemps). Nadine Barbançon s’intéresse particulièrement aux phénomènes de communication induits par le geste photographique, mais aussi en relation aux autres supports comme l’écriture, la création sonore, la vidéo, les arts plastiques. Dans cette réflexion, des expérimentations multimedias ont vues le jour : Allons y voir -1998 (Création de Fleep-book avec la Compagnie AlterNez, dispositif télévisuel avec le Group O), Aller Retour - 2008 (Films photographiques avec Pascal Thollet, preneur de son), En attendant de vous revoir (Capsules temporelles 2010,13,15), BIGsms - 2012 (Installation).

A partir de 2012, suite à une résidence artistique de 3 ans avec la Direction des Affaires Culturelles au cœur d’un quartier populaire d’ECHIROLLES (A/FRANCHIR), la question de voir et d’être vu devient déterminante : une voie nouvelle s’ouvre sur les questions de représentation, d’espace public, d’enjeux de visibilité, d’espaces communs. En 2014, elle débute une collaboration artistique avec un foyer logement de personnes âgées à la Villeneuve de Grenoble (« Au bord du Lac»), puis en 2015, avec le local des Femmes SDF de Grenoble, le projet « Une fenêtre sur la rue». A travers la photographie, medium de la découpe temporelle et spatiale, et du phénomène de désignation qui lui est intrinsèque, comment réfléchir à la question des univers communs, au geste photographique comme une mise en relation, à la question de la représentation, de voir et d’être vu, et enfin à la notion du seuil, la frontière entre l’intime et le public. Nadine Barbançon enseigne la Photographie à l’Université de Grenoble (IUT de Communication) depuis 2016.